
Avec l’arrivée de la Switch 2, Nintendo lancera son support de cartes de jeu virtuelles. Ces dernières embarquent une simple licence permettant ensuite de télécharger un titre via l’eShop. Celui-ci n’est donc pas stocké directement sur la cartouche malgré sa commercialisation au format physique.
En matière de préservation des jeux, nous avons clairement vu mieux. En effet, si les serveurs de Nintendo venaient un jour à fermer, ces cartes virtuelles deviendraient alors totalement inutilisables. Le joueur ne pourrait ainsi plus accéder au jeu qu’il devrait normalement posséder.
Cette crainte est partagée par plusieurs spécialistes dans la préservation des jeux, comme Stephen Kick, le PDG de Nightdive Studios. Celui-ci a déclaré lors d’une interview avec GamesIndustry.biz qu’il « est un peu décourageant de voir Nintendo agir de la sorte ».
« On pourrait espérer qu’une entreprise aussi importante, dont l’histoire est aussi riche, prenne la préservation un peu plus au sérieux. », a ajouté le principal intéressé. James Newman, le cofondateur de la Société du patrimoine vidéoludique, a quant à lui ajouté que les cartes de jeu virtuelles de la Switch 2 seront un sérieux problème à l’avenir.
« Même lorsqu’une cartouche contient des données le jour de sa sortie, les jeux sont si souvent corrigés, mis à jour et étendus par le biais de téléchargements que la cartouche perd très souvent son lien avec le jeu et fonctionne davantage comme un dongle physique de protection contre la copie d’un objet numérique. »
Enfin, Paul Dyson, directeur du Centre international pour l’histoire des jeux électroniques au Strong Museum de New York, est allé plus loin. Il a effectivement déclaré qu’un futur dans lequel tous les jeux seront vendus au format numérique est désormais « inévitable ».